Park avenue, New York, NY
vendredi 1er juin 2012, par
Nonobstant sa laideur et son extrême débilité, le chien qui promène sa maîtresse le long de l’avenue, porte fier. Le couple, tels des inséparables, ne pourrait se passer l’un de l’autre. Le chien est devenu dépendant de la nourriture livrée par un traiteur chic de Lexington avenue. D’aucuns, riant sous cape, relayent régulièrement la rumeur selon laquelle la pâtée de luxe serait épicée d’un peu de cocaïne, la maîtresse ayant déclaré que ce qui était bon pour elle était bon pour lui. Cette dernière ne survivrait pas sans son chien qui l’accompagne chaque instant dans la solitude d’une femme mariée à un richissime homme d’affaires toujours par monts et par vaux à la recherche de nouvelles opportunités de croissance. D’aucuns, légèrement langue de pute, relayent continuellement la rumeur selon laquelle le canin remplacerait aussi le mari dans des activités résolument intimes, la maîtresse ayant déclaré que ce qui était bon pour lui était bon pour elle. Il se dit aussi qu’un concurrent du malheureux mari aurait porté ces pratiques à la connaissance des autorités.
Le couple remonte donc l’avenue pour rejoindre leur immeuble. Une sirène hurlante s’approche maintenant rapidement d’eux.
Publié le 1er juin 2012 sur les 807