Haïkus de l’été

dimanche 31 août 2014, par Franck Garot

L’art du haïku est celui de la concision et de l’instant. Tel un aquarelliste ou un photographe, le poète cueille en quelques mots une image, une atmosphère, une pensée. Je suis un piètre photographe et je laisse la peinture à d’autres. Il m’arrive néanmoins d’écrire des haïkus quand je voyage, sans pour autant en faire une règle (pas de haïku de Dordogne où j’ai pourtant séjourné dix jours en août).

Je vous propose aujourd’hui huit haïkus écrits cet été et publiés accompagnés d’une photo sur mon compte Facebook. Après chaque haïku, la date et le lieu d’écriture. J’ai géolocalisé cet article sur la plage du dernier haïku.

les vagues murmurent
807 baisers
pour toi l’absente

7 juillet 2014, plage de Quend

le vent normand
souffle et fredonne
une ballade irlandaise

8 juillet 2014, Eu


pastel sous un ciel gris
elles défient le spleen
les cabines de Berck

9 juillet 2014, Berck-Plage


tout fermé cadenassé
comme une villa délaissée
mon cœur au Touquet

11 juillet 2014, Le Touquet


raquette balles chaussures
leur bruit comme une madeleine
— j’ai l’âge de mes fils

12 juillet 2014, Fort-Mahon

herbe orties questions idées noires
tout fauché fané brûlé
retourner dans la ville grise

15 juillet 2014, Servance


paninis et sandwichs crissants
le sable comme condiment
pique-nique à la plage

25 août 2014, plage de la Rémigeasse, Île d’Oléron


gris sec et tordu
petit vieux solitaire
l’arbre dans l’océan

27 août 2014, plage de Gatseau, Île d’Oléron


Photo prise le 27 août 2014, à Saint-Trojan-les-Bains, pour accompagner mon haïku.

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