Haïkus lisboètes
mercredi 5 mars 2014, par
Lisbonne, Bairro Alto, prendre rua do Norte, là, à droite du tram, puis tout de suite à gauche monter sur quelques mètres la rua das Salgadeiras, et à droite remonter la rua do Diáro de Noticias jusqu’à l’appartement loué pour une semaine avec un accès wifi capricieux.
Éviter le data roaming hors de prix, publier dans l’appartement-oloé quelques haïkus saisis sur smartphone dans le bleu et le blanc de la ville. Avoir recherché toute la journée de l’ombre pour se protéger d’un soleil d’avril déjà chaud et n’avoir trouvé que l’ombre de Pessoa. Se souvenir de cette ombre, quelques mois plus tard, pour écrire son premier haïku en portugais.
contando com os dedos
no elétrico
o poeta
[1]
Sur le livre d’or en quittant l’oloé, écrire l’haïku sur le quartier, ce quartier du fado qui s’enflamme à la tombée de la nuit, avec rires, musique & alcool, et laisse un matin cirrhosé pour les agents de la ville armés de lances à eau.
urine et bouteilles cassées
sur les pavés
— bairro alto
Photo de Franck Garot, prise le 13 avril 2011.
Publié le 24 février 2014 sur les Oloé du monde entier.
[1] il compte sur ses doigts
dans le tramway
le poète