Nappes Vichy

mardi 11 février 2014, par Franck Garot

C’était venir dans cet oloé avec James qui, bien qu’Anglais, m’apprenait à chaque fois des mots d’argot que je ne connaissais pas.

C’était se moquer de lui, de son béguin pour la serveuse.

C’était parler avec lui de Daeninckx, Céline, Bukowski...

C’était commander le plat du jour qui arrivait à la minute comme dans tout restaurant portugais.

C’était descendre un pot de brouilly.

C’était bouder cette brasserie après le changement de propriétaires.

C’était y revenir après un nouveau changement, ne gardant de portugais que le nom.

C’était y lire entre les plats, des livres parfois tout juste achetés à librairie l’Amandier à côté (comme celui de la photo).

C’était se faire appeler par son prénom.

C’était inviter Joachim à y découvrir les nappes Vichy pour des sessions de travail pour les sites pastiches.net et franckgarot.net, des sessions qui auront aussi lieu dans d’autres brasseries à Paris : la Contre allée, le Bistrot 61, le Cannibale Café (serait-il fréquenté par Claro ?).

C’était corriger un texte, stylo à la main en buvant un café.

C’était venir avec Bruno y parler boulot, politique, plan social, mandoline, musique brésilienne, Velvet, littérature, Internet, famille, bref, parler de tout.

C’était y croiser régulièrement Julie ou Thomas de l’Amandier. Parfois manger avec eux.

C’était rencontrer le regard de jolies femmes.

C’était se faire ouvertement draguer par deux messieurs alors qu’on s’installait avec Bruno.

C’était venir seul, ne pas lire, juste écouter le brouhaha autour, et vider le stress, avant de repartir travailler.

C’était le Brazza.


Photo de Franck Garot, prise le 5 septembre 2012 au Brazza.
Publié le 31 janvier 2014 sur les Oloé du monde entier.

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